[Juin-Juillet 2022, Grèce] Manifestations en solidarité avec un chimpanzé assassiné pour s’être échappé d’un zoo
Via Indymedia Athens : Point sur le rassemblement au parc zoologique Attique (par Initiative contre les zoos, 28/06/2022)
Un rassemblement spontané a été organisé le dimanche 26/6/22 après que le Parc Attique ait annoncé avoir tué un chimpanzé qui s’était échappé de sa zone grillagée électrifiée. Malgré la longue distance à parcourir pour atteindre le parc, des dizaines de manifestant-es indigné-es se sont rassemblé-es devant l’entrée du parc en brandissant des banderoles et en criant des slogans forts. Il y avait une forte présence policière destinée à protéger les intérêts des tueurs du parc de la foule rassemblée. Les banderoles disaient : “contre les horreurs de l’enfermement dans les zoos” et “Stop au sang versé pour leurs profits – Assassins”, certains des slogans criés étaient “Leshouer tue – liberté à chaque chimpanzé” “Liberté à celleux qui sont dans les cages” “En Attique pas de tolérance – libérté pour les animaux – liberté pour la Terre”.
Initiative contre les zoos
Le samedi 25 juin 2022, les réseaux sociaux du parc zoologique Attique de Spata, en Attique, nous ont informé-es qu’ils avaient tué de sang-froid un chimpanzé mâle qui avait osé s’échapper de sa cage.
Les primates de l’AZP vivent confiné-zs dans un jardin ressemblant à un terrain de jeu et dans une maison vitrée, de sorte qu’iels sont exposé-es en permanence au public. Leur enclos est entouré d’une petite douve avec de l’eau et un grillage électrifié qui les empêche de s’échapper. Les réactions des visiteurses à la vue des chimpanzés sont un exemple de leur anthropocentrisme, car ce sont généralement des exclamations d’admiration pour la ressemblance homme-animal, les classant hiérarchiquement plus proches de l’Homme que les autres animaux enfermé-es dans le parc. Mais certainement pas assez près pour que leur liberté soit plus précieuse que le plaisir du regard, et que la remise en cause de cette hiérarchie ne soit pas punie par la privation de la vie elle-même.
Le chimpanzé qui est mort au milieu de sa vie, à seulement 26 ans, aurait pu, aux yeux des humains, être réduit à une pièce de musée, dépourvue d’intérêt et de centres d’intérêt, mais dans sa propre réalité, il était une personne, un membre d’une famille, qui a eu le malheur d’être considéré comme la propriété de l’AZP. Ils n’ont pas seulement tué un chimpanzé, certain-es, encore derrière les grillages électriques, le pleurent, il leur manque, iels se demandent ce qu’il est devenu, ou plutôt iels le savent bien, car iels ont probablement entendu son dernier cri après sa “neutralisation”.
Le sujet agissant lui-même, par son acte d’évasion et même de libération temporaire, a montré que les animaux ne sont pas en cage par choix, qu’iels n’ont pas appris à vivre sans liberté et qu’iels ne se sont pas tellement habitué-es aux conditions d’enfermement que la condition non libre est devenue une seconde nature.
Les animaux crient, marchent nerveusement de long en large, s’automutilent, sautent des clôtures, poussent, mâchent du fer, brisent du verre, plient de la tôle, s’échappent à la moindre occasion et revendiquent l’évidence, la liberté dont l’enfermement à des fins lucratives les prive. Les animaux ne sont pas tué-es selon le protocole parce qu’iels sont dangereux, peut-être le sont-iels, mais dans ce cas, cela n’a pas d’importance puisque les auteurs de l’affaire sont les gardiens de prison et le public ; les animaux sont tué-es parce qu’iels sont des ressources productives consommables du parc, iels vivent et respirent pour rapporter des euros aux propriétaires sous forme de tickets. Les animaux sont tué-es parce qu’iels ne sont plus des objets d’exposition solvables, parce que leur vie a moins de valeur financière qu’un éventuel procès intenté par un-e visiteur-e du parc qui prétendra avoir subi un préjudice physique ou mental du fait de la fuite de l’animal en question. Qu’il s’agisse de jaguars, de vieux dauphins ou de chimpanzés, leur vie vaut quelque chose tant qu’iels apportent des visiteur-es insouciant-es, tant qu’izls affirment le paradigme anthropocentrique du comportement utilitaire envers les animaux et le monde naturel.
LA PLACE DES ANIMAUX SAUVAGES EST DANS LEURS HABITATS NATURELS, ET NON DANS DES CAGES DE ZOO
PARLONS DE LA LIBÉRATION TOTALE OU NE PARLONS PAS DU TOUT – STEVEN BEST
Via PARASITA : Rassemblement contre le meurtre du chimpanzé devant le parc zoologique Attique (PARASITA, 26/06/2022)
Samedi 25/6, le zoo Attique a annoncé qu’il avait tué un chimpanzé qui s’était échappé de sa prison en vertu d’un “protocole de danger”. Il a été assisté par des vétérinaires et des policiers.
Comme pour l’abattage des deux jaguars en 2018, ils tentent de blanchir ce meurtre brutal en le présentant comme un mal nécessaire à l’évasion des animaux de leur captivité.
Mais le problème n’est pas l’évasion de la prison mais l’existence de la prison elle-même.
IL N’Y A PAS DE PLACE POUR LES ANIMAUX NON-HUMAINS DERRIÈRE DES CAGES.
LA FUITE DU CHIMPANZÉ ÉTAIT NÉCESSAIRE, PAS SON MEURTRE.
LES ANIMAUX NE SONT PAS DES OBJETS D’EXPOSITION OU DES JONGLEURS.
CONTRE LE COMMERCE THÉÂTRAL
POUR LA DESTRUCTION DES VALEURS DE CETTE CULTURE.
RASSEMBLEMENT DEVANT LE ZOO D’ATHÈNES
DIMANCHE 26/06 À 18.00
PARASITA – Collectif anarchiste pour la libération totale
Via Indymedia Athens : Parasita: Compte rendu du rassemblement au parc zoologique Attique (par Parasita – Collectif anarchiste pour la libération totale, 26/06/2022)
Le rassemblement comptait environ 70 personnes. La composition était hétérogène, avec des personnes issues de la scène anarchiste, des groupes animalistes et d’autres individus. Il y avait, bien sûr, des flics, un camion de flics et un tas de chaînes avec des journalistes-mouchards qui filmaient constamment la foule.
En général, le rassemblement a été calme, à l’exception de quelques altercations verbales avec certain-es client-es qui voulaient entrer dans le parc. Pendant que nous étions là, personne n’est entré en raison de l’attroupement, et celleux qui étaient déjà à l’intérieur ont été escorté-es par les employé-es d’Attique par une autre sortie afin de ne pas être confronté-es à la foule rassemblée.
Il y avait plus de tension entre les gens de la zone anarchiste et une partie des amoureuxses des animaux qui étaient dérangés par nos slogans anti-flics. Après tout, la relation entre la majorité des groupes pro-animaux et les flics n’est pas cachée et il fallait s’y attendre. Leurs réactions ont bien sûr trouvé une réponse et les slogans ont continué. Notre désaccord avec ce groupe d’ami-es des animaux était clair, non seulement en raison de la vision et de l’attitude opposées que nous avons envers les flics en particulier, mais aussi en général en raison de la vision et de l’attitude différentes envers les institutions et les manières de militer et d’agir. A titre indicatif, certain-es d’entre elleux ont même demandé à parler au propriétaire et aux responsables du parc, comme si cela pouvait avoir un quelconque effet. Bien sûr, les flics n’ont pas voulu les laisser entrer non plus.
Des banderoles contre l’enfermement et les zoos ont été déployées par des anarchistes de la région et des tracts ont également était distribués. Pour notre part, nous avons peint la rue avec des slogans contre l’enfermement des animaux non humains et en faveur de l’évasion du chimpanzé, nous avons crié des slogans et harcelé certain-es client-es potentiel-les.
PARASITA – Collectif anarchiste pour la libération totale
parasita@riseup.net
Via Indymedia Athens: Rassemblement contre le meurtre du chimpanzé par le parc zoologique Attique 02/07 (par Initiative contre les zoos, 30/06/2022)
Rassemblement contre l’assassinat du Chimpanzé au parc zoologique Attique le 02/07 à 17h00, accès par le bus 319, arrêt 3ème parc commercial du métro Pallini et Dukissi.
[NdT: le corps de l’appel est constitué du même texte du premier communiqué de l’Initiative contre les zoos, et d’un tract en reprenant une partie]
Via Indymedia Athens : Rassemblement devant un magasin Cosmote contre le parrainage du zoo Attique (vendredi 8 juillet à 18h00, Syntagma) (par Initiative contre les zoos, 04/07/2022)
La société de téléphonie fixe et mobile COSMOTE collabore étroitement avec le Parc Zoologique Attique depuis de nombreuses années, en offrant à ses abonné-es 2 tickets pour le prix d’un. En effet, il y a quelques années, elle avait affiché des publicités pour le parc Attique à de nombreux arrêts de bus à Athènes. Grâce aux offres de Cosmote, le parc Attique et tout ce qu’il représente (anthropocentrisme, spécisme, emprisonnement et utilisation d’animaux pour le spectacle) sont normalisés. Cette complicité dans la torture des animaux non humains ne nous est pas indifférente, et c’est pourquoi nous protestons contre la promotion de cette forme moderne d’esclavage. Compte tenu de ce qui précède, nous appelons le vendredi 8/7 à 18h00 à un rassemblement devant le magasin Cosmote à Syntagma (Mitropoleos et Philellinon).
Vous trouverez ci-dessous le texte sur l’incident du meurtre du chimpanzé par le zoo d’Attica : [NdT: la suite de l’appel est constitué du même texte du premier communiqué de l’Initiative contre les zoos, et d’un tract]
Via Indymedia Athens : Rassemblement contre les zoos à l’occasion du meurtre du chimpanzé par l’A.Z.P. (mardi 12/7 à 19h00 Thiseio) (par l’Initiative contre les zoos, 09/07/2022)
A l’occasion du meurtre du chimpanzé par le zoo Attique, nous appelons à une manifestation contre les zoos le mardi 12/7 à 19:00 au zoo.
AUCUNE TOLÉRANCE POUR STRUCTURES D’EMPRISONNEMENT DES ANIMAUX
AUCUN ANIMAL EN CAGE
[NdT: le corps de l’appel est constitué du même texte du premier communiqué de l’Initiative contre les zoos, et d’un tract]
Via Indymedia Athens : Pochoirs et banderole contre le parc zoologique Attique (par PARASITA – Collectif anarchiste pour la libération totale, 08/07/2022)
À l’occasion de l’assassinant du chimpanzé par le parc zoologique Attique, le 25 juin 2022, et à la suite du rassemblement devant la prison, le 26 juin, nous avons fait des interventions dans les quartiers de Kypseli et de Petralona [NdT: àA thènes] afin d’attirer l’attention sur cette question. Concrètement, le mercredi 6 juillet, nous avons peint au pochoir dans le quartier de Kypseli le slogan “LE PARC ZOOLOGIQUE ATTIQUE TUE”, “PAS DE VIE EN CAGE” et le jeudi 7 juillet, nous avons accroché une banderole sur la place Mercouri à Petralona sur laquelle on pouvait lire “LE PARC ZOOLOGIQUE ATTIQUE TUE, PAS DE VIE EN CAGE”.
L’indignation systémique et médiatique contre le parc zoologique Attique ne nous convainc pas. L’État et ses institutions soutiennent cette prison depuis des années, sans se soucier des animaux non humains qui y sont enfermé-es pour servir d’objets de divertissement aux humains. Les conditions de vie au zoo Attique ont toujours été connues, tout comme les décès d’animaux au cours des années précédentes, par exemple la mort de six dauphins en 2012-2013 et le meurtre de deux jaguars en décembre 2018. Le meurtre du chimpanzé il y a quelques jours est un autre incident de ce type qui ne fait que confirmer les conditions infernales qui règnent au zoo Attique. Les médias, en revanche, comme vous le savez, ne s’intéressent à rien d’autre qu’aux nouvelles et à l’audimat. Par conséquent, ils ont trouvé un autre sujet “accrocheur” pour traiter et engager leurs téléspectateurtrices – lecteurices et leur intérêt supposé est brisé devant leur silence tout au long des années d’existence du parc zoologique Attique. Bien sûr, on ne s’attendrait pas à autre chose de la part des porte-paroles de la domination.
En ce qui concerne la réaction sociale à la mise à mort du chimpanzé, elle est justifiée. Cependant, chasser les animaux et les arracher à leur habitat naturel, les emprisonner, les maintenir en captivité, contrôler les naissances et la reproduction, leur torture dans le but de les former à devenir du divertissement pour les humains et leur exploitation comme objets d’exposition derrière les barreaux sont en soi suffisants pour susciter des réflexes d’opposition, de dégoût et de haine à l’égard du zoo Attique comme de toute autre structure d’enfermement et d’exploitation des animaux non humains.
Les parcs zoologiques ne sont qu’une forme d’exploitation des animaux non humains dans le contexte de la civilisation humaine, parmi beaucoup d’autres. L’objectivation systémique de ces personnes, la dévalorisation de leur vie et le fait de les considérer comme des êtres d’ordre inférieur sont la norme dans une société anthropocentrique et spéciste. Ainsi, la mise à mort d’animaux non humains n’est pas une exception mais une normalité.
NE PAS FERMER LES YEUX SUR L’EXPLOITATION MULTIFORME DES ANIMAUX NON HUMAINS
LE ZOO ATTIQUE TUE
PAS DE VIE EN CAGE
POUR UNE LIBÉRATION TOTALE
PARASITA – Collectif anarchiste pour la libération totale