[Septembre 2022, Chili] Attaque incendiaire contre une arène de rodéo
Via contrainfo:
Dans la nuit du 12 septembre, quelques jours avant le début des festivités patriotiques, nous avons attaqué les galeries et les quinchas [NdT: système de construction traditionnel] d’une medialuna [NdT: arène utilisée pour les rodéos] située au pied de la colline de Renca, des enceintes qui, sous des motifs “sportifs” et “criollistas” [NdT: du mouvement littéraire “criollismo”, qui se réfère aux descendants d’espagnols en amérique latine], ne font rien d’autre que perpétuer le mauvais traitement et la torture de la vie animale, tout comme l’industrie de l’élevage et de la pêche, la chasse et les centres de vivisection.
Selon la FEROCHI (Federación Deportiva del Rodeo Chile, fondée en 1961 et qui, en 1962, par le biais d’un document officiel du Conseil national des sports et du Comité olympique chilien, reconnaît le rodéo comme une “discipline sportive”), plus de 1 900 rodéos sont organisés chaque année, ce qui démontre la systématisation de ces pratiques abusives. La FEROCHI, la Fédération des éleveurs de chevaux, les clubs huaso du Chili et Gil Letelier [NdT: les huasos sont les équivalents chiliens du cow-boy états-unien, des cavaliers liés au folklore national que l’on retrouve notamment dans les rodéos], entre autres, sont autant d’organisations complices du maintien de ces chiffres élevés. Pour la même raison, nous ne devons pas oublier la projection nécessaire des actions antispécistes qui cherchent à mettre fin à cette réalité.
En persistant dans les voies d’attaque du pouvoir, nous nous joignons aux forces offensives qui parient sur la Nouvelle Subversion et l’étendent, de la même manière que nous proposons notre disposition maximale dans l’action autonome qui cherche à intensifier la négation du monde de l’ordre et de la loi.
En mémoire de Macarena Valdés, Sebastián Oversluij, Claudia López, Matías Catrileo et Mauricio Morales.
Multiplier les actions autonomes.
Pour la libération des animaux, feu au capital et à son progrès.
Groupe Antispéciste Emilia Bau – Nouvelle Subversion (Grupo Antiespecista Emilia Bau – Nueva Subversión)
Note de traduction: Emilia Bau était une femme trans et Mapuche, impliquée dans les luttes d’autonomie territorriale et la défense des terres indigènes au Wallmapu. Elle fut assassinée par un garde de sécurité privée, dans le contexte de privatisations des plages à Panguipulli et de leur accès.